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JE VOUS EN PRIE - de Rita Moran
Je vous en prie,
Ne me demandez pas si j'ai réussi à le
surmonter,
Je ne le surmonterai jamais.
Je vous en prie,
Ne me dites pas qu'il est mieux là où il est
maintenant,
Il n' est pas ici auprès de
moi.
Je vous en prie,
Ne me dites pas qu'il ne souffre
plus,
Je n' ai jamais accepté qu' il ait dû
souffrir.
Je vous en prie,
Ne me dites pas que vous savez ce que je
ressens,
A moins que vous ayez aussi perdu un
enfant.
Je vous en prie,
Ne me demandez pas de
guérir,
Le deuil n'est pas une maladie dont on peut
se débarrasser.
Je vous en prie,
Ne me dites pas "au moins vous l' avez eu
pendant tant de temps".
Selon vous, à quel âge votre enfant
devrait-il mourir ?
Je vous en prie,
Ne me dites pas que Dieu n'inflige pas plus
que ce que l'homme peut supporter.
Je vous en prie,
Dites-moi simplement que vous êtes désolés.
Je vous en prie,
Dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon
enfant,
si vous vous rappelez de lui.
Je vous en prie,
Laissez-moi simplement parler de mon enfant.
Je vous en prie,
Mentionnez le nom de mon enfant.
Je vous en prie,
Laissez-moi simplement pleurer.
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13 décembre La cérémonie de la BOUGIE
Chaque année, le deuxième dimanche de décembre a lieu la cérémonie de la bougie organisée par The Compassionat Friends of USA. À cette occasion, nous allumerons une bougie à 19 h (heure locale) et en la laissant brûler pendant une heure.
Cette vague de lumière en mémoire de nos enfants disparus se répandra dans tous les coins de la planète durant 24 heures.
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La personne endeuillée est alors portée à se faire de reproches du genre :
«Pourquoi ne lui as-tu pas parlé avant qu’il ne parte ? …Tu aurais dû lui dire plus souvent que tu l’aimais… Pourquoi ne t’es-tu pas réconcilié avant qu’il ne meure ?…Tu aurais dû en prendre soin
davantage… Tu as été stupide, regarde comment tu as agi… »
Souvent la personne endeuillée a tendance à se comparer aux autres :
«Regarde comme elle est courageuse, elle ne fait pas d’histoires elle… Si tu avais été prévoyante comme ton mari te l’avait dit, ça ne serait pas arrivé… etc. »
Ce genre de dialogue intérieur est très épuisant. Il ronge les forces et fait qu’à la fin on s’accuse de s’accuser. Il crée même de petits états dépressifs.
Il arrive souvent que la culpabilité obsessionnelle provienne de ce que l’on n’a pas dit tout ce qu’on avait sur le cœur à la personne disparue. Le non-dit se retourne contre soi et se fait
accablant. A d’autres moments, on est tellement épuisé, (…) que l’on ne peut supporter la charge émotive du deuil. Des frissons nerveux parcourent le corps, comme des mouvements
d’anxiété.
La culpabilité existentielle est, au contraire, l’acceptation du fait d’être des humains limités, avec des faiblesses, des défauts et la capacité de faire des erreurs.
Le grand remède à la culpabilité obsessionnelle, c’est de se reconnaître démuni, impuissant, faible devant les malheurs qui dépassent les forces humaines. En un mot, c’est «accepter les limites
humaines».
Jean Monbourquette.
Victor HUGO (1802-1885)
Demain, dès
l'aube...
Demain, dès l'aube, à
l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Continuer de croire...
Alors que je ne sais plus où j'en suis.
En la vie, en l'Homme.
En Dieu...
Continuer d'avancer malgré sa douleur
Et se reconstruire
Etre le parent que notre enfant a aimé
Puis, porté par son amour,
Arriver à nous dépasser
Pour devenir meilleur...
"Voilà, j’arrive à la fin de ma vie, donc la ronde va se terminer. . . Dans un sens, je vais lâcher la main de mes soeurs et de mes frères qui sont sur la terre, mais pour quoi vais-je la lâcher ? Je pars dans la lumière, je pars en éclaireuse ! Je pars pour continuer à les aimer, dans la lumière du Seigneur. Je pars donc en continuant à les aimer. Car, dit la Bible : L'AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT et les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour."
SOEUR EMMANUELLE
La vie est la vie
La vie est beauté, admire-la
La vie est félicité, profites-en.
La vie est un rêve, réalise-le.
La vie est un défi, relève-le.
La vie et un devoir, fais-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, soigne-la bien.
La vie est richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, pénètre-le.
La vie est une promesse, tiens-la.
La vie est tristesse, dépasse-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, lutte avec elle.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la.
Le bonheur
Le bonheur, c’est tout petit.
Si petit que, parfois, on ne le voit pas.
Alors on le cherche, on le cherche partout.
Il est là dans l’arbre qui chante dans le vent.
Dans le regard de l’enfant.
Le pain que l’on rompt et que l’on partage.
La main que l’on tend.
Le bonheur, c’est tout petit.
Si petit, parfois, qu’on ne le voit pas.
Il ne se cache pas, c’est là son secret.
Il est là, tout près de nous, et parfois en nous.
Le bonheur, c’est tout petit.
Petit comme nos yeux plein de lumière.
Et comme nos cœurs plein d’amour !
Mère
Thérésa
Christian Bobin - "Ressuciter" (2001)
Des lanternes célestes
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