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" Après le désespoir, il y après l’obscurité,

 

 

 

beaucoup d’espoirs ;

il y’a bien des soleils." ... 

                              Rûmî


COMMENT TRAVERSER LES FÊTES durant le deuil ?

Il y a des moments comme ça, un peu particuliers. Ça peut-être Pâques, Noël et le Nouvel An. Ça peut-être un anniversaire ou la fête des Pères. Au fond, peu importe la période qui se profile au moment où vous lisez ces mots ; vous vous approchez d’un jour qui “se fête”. Et vous n’avez pas du tout le cœur à cela.

Vous avez perdu une personne aimée, une personne très importante pour vous. Et cette période qui rappelle le bonheur d’être entouré par ses proches, qui est faite de moments de joie partagés, peut vous apparaître en ce moment, invivable.

- Le manque est encore plus criantpendant les fêtes

"Quand je vois tous ces gens heureux autour de moi, je ne sais pas comment faire… Moi avec ma peine, où est-ce que je dois me mettre ?  Je me sens très différent, comme étranger à ce monde. "

Cette période dite de réjouissances, peut creuser un fossé énorme entre l’ambiance qui règne autour de vous et ce que vous ressentez. Les journées que vous fêtiez avec l’être aimé sont désormais des journées de tristesse. On ressent la perte et l’absence intensément. La sensation douloureuse de manque est plus que jamais présente. Ainsi que le sentiment d’être seul. 

- Que faire pour mieux vivre cette journée si particulière ? -

¤ 1) Prenez votre peine en considération, accordez-vous du temps. C’est souvent plus bénéfique que de tenter de nier sa souffrance et de minimiser son épuisement. Évaluez ce dont vous vous sentez capable ou pas, déléguez si besoin. 

Faites attention à ne pas vous surcharger. Par exemple, n’hésitez pas à le dire si vous ne vous sentez pas à même de préparer le repas ou si vous avez besoin d’un coup de main pour des achats ou la décoration.


¤ 2) Réfléchissez à ce que vous voulez faire et ne pas faire pour ce jour. Parlez-en avec votre proche famille et notamment les enfants, il est important que tout le monde puisse s’exprimer avant de prendre les décisions.

«De quoi ai-je vraiment besoin pour traverser au mieux cette période difficile ? Qu’est-ce qui pourrait me faire du bien ? »

Par exemple, posez la question : qu’est-ce qui pourrait nous rendre la journée moins difficile ? Qu’est-ce qui pourrait vous faire du bien ?

Choisissez ensemble ce qui convient le mieux à tous. Vous pouvez choisir de vous réunir à l’extérieur, de vous faire inviter ou de rester à la maison. Vous pouvez avoir envie d’évoquer le défunt à tel moment ou non. Sentez-vous vraiment libre de modifier certaines traditions devenues trop douloureuses.

Gardez bien à l’esprit que vous ne discutez que pour cette année, que ce n’est absolument pas figé dans le temps, vous pourrez procéder différemment l’année suivante.

¤ 3) Honorez la mémoire de l’être aimé. Vous pouvez lui rendre hommage par un geste symbolique comme allumer une bougie, installer sa photo sur le coin de la cheminée, évoquer un souvenir heureux en début de repas, lui adresser une petite prière ou une tendre pensée. Vous pouvez proposer à chacun d’écrire un petit mot que vous suspendrez, par exemple, au sapin ou partager quelques souvenirs.

Quand on vit un deuil, on pense souvent que l’on ne prendra plus jamais plaisir aux fêtes. Et si jamais, on ressent un peu de joie à voir rassemblé nos proches à une même table, on peut très vite se mettre à culpabiliser, à se trouver sans cœur. Mais trouver un peu de bonheur dans ces moments-là ne signifie pas que la personne disparue ne vous manque pas. Essayez d’accepter le plaisir d’un agréable moment partagé. C’est un de ces brefs moments de répit dans le vécu du deuil, accueillez
et savourez-le comme il se doit.


LES MOTS DU DEUIL30 janvier 2015

LE TEMOIGNAGE d'une mère de famille.


Une mère de trois enfants, qui a perdu son fils, raconte comment elle a vécu les premiers Noëls sans lui.

Les fêtes étaient pour nous des moments très importants. Et soudain, il y a eu cet énorme vide dans notre famille. Au début, nous avons cru que nous pourrions les célébrer comme nous l’avons toujours fait et nous nous sommes efforcés de recréer une ambiance festive. Mais très rapidement, nous avons pris conscience que sans lui, les fêtes ne seraient plus jamais comme avant. Elles nous rappelaient trop cruellement qu’il n’était plus là.

Le premier Noël, nous avons tenté de le célébrer comme à notre habitude, parce que nous pensions qu’il fallait le faire. L’année suivante, nous avons acheté un sapin, mais nous avons mis plus d’une semaine à le décorer. Nous étions si tristes, nous n’arrivions pas à faire semblant d’être heureux.

Alors nous avons décidé d’un commun accord que pendant un an ou deux, nous ne fêterions pas Noël. Et que lorsque nous serions prêts à recommencer, nous instaurerions une nouvelle tradition.

Les parents et les enfants ont choisi dans un premier temps de renoncer à célébrer Noël. Cela leur semblait bien trop en désaccord avec leurs émotions et éloigné de leurs envies. Avec le temps, cette famille a pu célébrer à nouveau et d’une manière différente, les fêtes de fin d’année.



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